Réputée pour ne pas faire de cadeau à ses invités politiques, Anne-Sophie Lapix avait notamment fait le buzz lors de l’interview d’un candidat à la présidence. Un moment “très spontané”, assure-t-elle dans un entretien au Parisien.
En six ans à la présentation du JT de France 2, et après plusieurs années passées notamment sur TF1 et Canal+, Anne-Sophie Lapix est devenue l’un des piliers du PAF en matière d’informations. Elle est notamment reconnue pour ses qualités d’intervieweuse, pugnace et parfois même jugée trop incisive. Au point que certains représentants politiques préfèrent éviter de se retrouver face à elle. Lors de la campagne présidentielle de 2022, elle n’avait pas été retenue pour animer le débat de l’entre-deux-tours, pour lequel Emmanuel Macron comme Marine Le Pen devaient donner leur accord. “Je n’étais pas le choix numéro 1 des candidats”, a-t-elle confirmé dans un entretien au Parisien publié ce samedi 26 août, alors qu’elel s’apprête à faire sa rentrée sur le tout nouveau plateau des JT de France 2.
Quand Anne-Sophie Lapix embarrassait un candidat à la présidence
Durant cette même campagne, elle avait d’ailleurs mis dans l’embarras un candidat dans une séquence qui avait fait le buzz. Elle recevait Xavier Bertrand, qui refusait alors encore de passer par la primaire des Républicains. Sur le plateau, il s’était présenté comme “le mieux placé” pour représenter les électeurs de la droite et du centre. “Enfin, pour l’instant, vous n’êtes même pas au second tour”, avait alors relevé la présentatrice du 20 heures. Cela lui avait valu un regard noir puis un sourire silencieux de son invité, qu’elle lui avait rendu. La séquence avait été largement commentée, mais Anne-Sophie Lapix l’assure au Parisien, “ça n’était pas du tout prémédité. […] Je lui ai juste fait remarquer que les sondages le donnaient tous battu au premier tour. Il s’est arrêté net. Je ne sais pas s’il a surjoué l’étonnement”.
Anne-Sophie Lapix : “Je n’ai pas l’impression d’être violente en interview”
Elle assure cependant que Xavier Bertrand “n’est pas parti fâché. C’était un moment de télévision, très spontané. Heureusement qu’il y a de la vie sur les plateaux télé“. “Je n’ai pas l’impression d’être violente en interview, a-t-elle ajouté. Je veille à ne pas trop couper la parole, car les téléspectateurs n’aiment pas ça. Mais je suis parfois obligée de le faire, car une interview n’est pas une tribune. Elle sert à confronter les politiques avec leurs engagements, leurs promesses.” Xavier Bertrand ne verra même pas le second tour de la primaire LR, à laquelle il s’était finalement soumis. Il terminera quatrième de ce scrutin interne.